Cet extrait est tiré d'un des chefs d'oeuvre de ESPARBEC. Il a été publié et commercialisé
par MEDIA 1000 dans la série : " DARLING POUPÉE DU VICE ". (Plus de trente volumes).

" CAROLYN FAIT PRENDRE UN BAIN DE SOLEIL A DARLING "

Le lendemain, en se rendant au collège, Darling se sentait encore toute honteuse. Que
diraient ses copines, et notamment la snob Carolyn Simmons, si elles apprenaient jamais qu'elle
allait s'encanailler dans le bar de Sam Parson Elle croyait les entendre. " Quelle honte ! Mais
c'est une vraie putain Elle est pire qu'Isobel Rosenblaum ! " (lire le n°2 : LES CAUCHEMARS DE DARLING).
Elle ralentit le pas en franchissant le portail du collège. Carolyn n'était pas encore arrivée.
Mais là-bas, sur leur banc habituel, en face de la rivière, elle aperçut Martha Mac Manus et Mary
Prentiss. Cette dernière la regardait venir avec un petit sourire en coin. Darling remarqua qu'elle
poussait Martha du coude
- Ta Carolyn chérie ne viendra pas aujourd'hui, ricana Mary. Elle te fait dire qu'elle est
souffrante, la pauvre choute !
Martha pouffa.
- Oui et elle aimerait beaucoup que tu passes la distraire cet après-midi, chez elle
elle m' a bien précisé que vous serez toutes seules, toutes les deux ses parents ne sont pas là.
Mary s'esclaffa comme si Martha venait de dire quelque chose de particulièrement
spirituel et Darling s'empourpra. Les deux filles la dévisageaient ouvertement, ravies de son
embarras. Est ce que Carolyn leur avait fait des confidences ?
- Mais il y a classe, cet aprèm, balbutia-t-elle.
- Tu n'auras qu'à te faire porter pâle, lui dit Mary, avec son plus suave sourire.
- Tu ne voudrais quand même pas laisser ta pauvre Carolyn se morfondre toute seule
dans sa chambre ! ajouta Matha.
Riant méchamment, les deux amies s'éloignèrent, la laissant en plan. Darling était furieuse
contre Carolyn. Elle avait certainement la langue trop longue. Et puis de quel droit disposait-elle
de Darling ainsi ? " Mademoiselle était souffrante. Mademoiselle voulait qu'on vienne la
distraire " " Tu parles, ricana la voix dans la tête de Darling. On sait de quelle façon elle
souhaite être distraite
" " Je n'irai pas, dit Darling, ça lui apprendra "
Mais sa colère ne dura pas. Et l'après midi, au lieu de retourner en classe, Darling remonta
donc Main Street, et se mit à gravir la colline où s'étageaient les grandes maisons à pilastres et à
clochetons de la vieille bourgeoisie de Flesh City. Le père de Carolyn le juge Simmons, habitait
tout au sommet de la colline ; son imposante demeure surplombait toute la ville et, des fenêtres du
premier, on découvrait même la campagne, jusqu'au fleuve, et les montagnes lointaines C'était
indéniablement la plus ancienne et la plus belle maison d'Oak Lodge et chaque fois que Darling
pénétrait dans le parc centenaire pour remonter l'allée de gravier qui courait entre les bosquets
jusqu'à l'imposant péristyle, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un léger pincement
d'orgueil Elle, Darling était reçue chez l'homme le plus respecté et le plus craint de la ville
En la voyant remonter l'allée, Marie, la bonne Française, qui époussetait une fenêtre du
salon, n'interrompit pas son travail. Elle ne se déplaçait plus pour l'accueillir depuis longtemps,
mettant un point d'honneur à montrer à cette petite pute qu'elle n'était pas une visiteuse comme
les autres Darling aimait autant ça, d'ailleurs. Entre Marie et elle, dès sa première visite ici,
s'était déclarée la plus franche aversion

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